Mon point de départ s’inspire de gros plans photographiques de la nature, où la beauté est altérée par l’homme et sa bêtise.
Mon processus artistique exprime ma frustration face à l’humanité et à son déclin dans sa relation avec la nature au travers de ses activités quotidiennes.
Je veux créer un art qui illustre la manière dont l’homme se positionne entre la nature et le bruit ambiant de la société technologique dans laquelle nous vivons.
J’utilise différents types de papier fabriqués à partir de fibres naturelles de coton, sur lesquels j’interviens avec des médiums issus de l’industrie chimique, tels que la peinture, le bâton à l’huile, l’encre aquarelle ou encore le pastel tendre. Grâce à la technique du monotype, je fais confiance aux matériaux en laissant libre cours au hasard. La composition prend sa forme abstraite dans le jeu de la rencontre conflictuelle entre certains éléments et la rupture provoquée par d’autres.
Vivre vingt ans à l’étranger (trois continents, sept pays) m’a offert l’opportunité de côtoyer diverses cultures. Ces expériences m’ont fait prendre conscience de la manière dont la technologie éloigne l’homme occidental de son environnement naturel.
C’est cette fracture qui m’intéresse.